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Le fou parle tandis que le sage écoute

Lundi 20 juin 2011 à 2:28

Quand je ne me parle pas à moi même, je regarde les gens.

Je m'imagine leur parler, les regarder vivre avec moi, me sourire, m'aimer. 

Mais ils passent sans me voir.


Alors je me demande ce que je pourrai faire pour qu'ils me regardent.

Mais je ne trouve rien.

J'ai un complexe d'inferiorité.
 

J'ai peur d'ennuyer, d'embeter.

Parfois je me force, parfois je me fais des amis, parfois non.

Mais le soir quand je rentre chez moi, avant de lancer une quelconque musique qui viendra faire courir mon esprit autre part que dans cette merde.
 

Quand je rentre chez moi, je vais mal, parce que je suis toujours seul.

C'est bien dommage, on me dira.

Mais c'est comme ça.

 

J'ai vécu toute ma vie ainsi, et c'est pas comme si je comptais continuer autrement.

J'aimerai juste pouvoir regarder les gens et avoir un sourir en retour.

J'aimerai pouvoir trouver des gens à qui parler, tout le temps, tous les jours.

 

J'aimerai regarder une photo de nous, et avoir un pincement au coeur.

Mais je n'ai pas de photos, il n'y a pas de nous.

Simplement le vide.

 

Le vide.

Lundi 20 juin 2011 à 2:22

Il parle :

Il me regarde, depuis les limbes de mon être.

Il est tout ce que j'ai toujours voulu être, il n'existe que dans ma tête, il est cruel.

Mais il n'est pas moi.

 

Il attend, dans un coin, que ma vie s'écroule, que mes pensées les plus noires ressortent de leur prison.

Et il rit, en souriant.

Il me demande pourquoi je vais mal, pourquoi je veux aller mal.

 

"Tu n'as pas besoin de ça"

Je me répète alors cette phrase si simple "J'ai pas besoin de ça".

La drogue, la musique, les pensées, l'humeur.


 

Tout ça n'est qu'une planque dans laquelle on s'enfuit parfois en pensant échapper à la réalité.

S'éloigner, un temps seulement, de cette vérité.

Nous sommes seuls, nous allons mourir seuls.


Le fou de mon esprit, lui, me regarde en souriant, et se fiche bien de la mort et de la solitude.

Lui, il lui suffit de regarder par la fenêtre pour oublier tout problème, il est vivant.

Et même si il n'existe pas, ne peut parler à personne.

 

Il reste quand même là, et me parle, gentillement.

Parce que j'en ai bien besoin.

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